Lexbase Droit privé - Archive n°457 du 13 octobre 2011 : Presse

[Brèves] Les abus de la liberté d'expression ne peuvent être réprimés que par la loi du 29 juillet 1881

Réf. : Cass. civ. 1, 6 octobre 2011, n° 10-18.142, FS-P+B+I (N° Lexbase : A6112HYZ)

Lecture: 1 min

N8182BST

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Les abus de la liberté d'expression ne peuvent être réprimés que par la loi du 29 juillet 1881. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/5529422-breves-les-abus-de-la-liberte-dexpression-ne-peuvent-etre-reprimes-que-par-la-loi-du-29-juillet-1881
Copier

le 13 Octobre 2011

Les abus de la liberté d'expression ne peuvent être réprimés que par la loi du 29 juillet 1881. Tel est le rappel effectué par la première chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 6 octobre 2011 (Cass. civ. 1, 6 octobre 2011, n° 10-18.142, FS-P+B+I N° Lexbase : A6112HYZ). En l'espèce, reprochant à M. B. d'être l'auteur d'un blog le dénigrant, M. G., agissant tant en son nom propre qu'en ses qualités de maire d'Orléans et de député du Loiret, l'a assigné en référé, sur le fondement de l'article 1382 du Code civil (N° Lexbase : L1488ABQ), en paiement de dommages-intérêts, fermeture du blog litigieux et publication de la décision. Par un arrêt du 22 mars 2010, la cour d'appel d'Orléans a accueilli cette demande (CA Orléans, 22 mars 2010, n° 08/03161 N° Lexbase : A7303GB4). Pour rejeter le moyen de défense de M. B. tendant à l'application aux faits litigieux des dispositions de la loi du 29 juillet 1881, les juges du fond énoncent que le contenu du blog de M. B., qui a agi de façon anonyme et sous une présentation trompeuse, cherche effectivement à discréditer M. G. auprès des électeurs, mais que cette entreprise ne repose que sur une présentation générale le tournant en ridicule à travers le prisme caricatural d'une vision orientée et partiale de sa politique locale ou de sa personnalité sans imputer spécialement au maire, ou au candidat, de faits précis de nature à porter, par eux-mêmes, atteinte à son honneur ou à sa considération. Or, en statuant ainsi alors que dans son assignation M. G. reprochait à M. B. de l'avoir dénigré dans des termes de nature à lui causer un préjudice et que les abus de la liberté d'expression ne peuvent être réprimés que par la loi du 29 juillet 1881 (N° Lexbase : L7589AIW), la cour d'appel a violé l'article 29 de ladite loi.

newsid:428182

Cookies juridiques

Considérant en premier lieu que le site requiert le consentement de l'utilisateur pour l'usage des cookies; Considérant en second lieu qu'une navigation sans cookies, c'est comme naviguer sans boussole; Considérant enfin que lesdits cookies n'ont d'autre utilité que l'optimisation de votre expérience en ligne; Par ces motifs, la Cour vous invite à les autoriser pour votre propre confort en ligne.

En savoir plus