Lexbase Droit privé - Archive n°617 du 18 juin 2015 : Copropriété

[Brèves] En l'absence d'un moyen de défense impliquant l'examen d'une question de nature immobilière, pétitoire ou possessoire, la contestation d'une assemblée générale des copropriétaires ne relève pas du domaine de compétence exclusive du TGI

Réf. : Cass. civ. 3, 10 juin 2015, n° 14-19.218, FS-P+B (N° Lexbase : A8880NK4)

Lecture: 1 min

N7898BU3

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] En l'absence d'un moyen de défense impliquant l'examen d'une question de nature immobilière, pétitoire ou possessoire, la contestation d'une assemblée générale des copropriétaires ne relève pas du domaine de compétence exclusive du TGI. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/24808143-breves-en-labsence-dun-moyen-de-defense-impliquant-lexamen-dune-question-de-nature-immobiliere-petit
Copier

le 18 Juin 2015

La demande d'annulation d'une décision d'assemblée générale de copropriétaires ne relève pas de la compétence exclusive du tribunal de grande instance, en l'absence d'un moyen de défense impliquant l'examen d'une question de nature immobilière, pétitoire ou possessoire. Tel est l'apport de l'arrêt rendu par la troisième chambre civile de la Cour de cassation le 10 juin 2015 (Cass. civ. 3, 10 juin 2015, n° 14-19.218, FS-P+B N° Lexbase : A8880NK4). En l'espèce, les consorts B., propriétaires d'un lot dans un immeuble soumis au statut de la copropriété, ont été assignés par le syndicat des copropriétaires en paiement d'un arriéré de charges. Pour s'opposer à cette demande, ils ont soulevé la nullité de certaines délibérations d'assemblées générales ayant mis à la charge de la copropriété des travaux sur les balcons. Lesdits travaux porteraient selon eux des parties privatives. La juridiction de proximité a refusé de se prononcer sur la contestation relative aux délibérations des assemblées générales des copropriétaires, motif pris qu'il s'agirait d'un domaine relevant de la compétence exclusive du tribunal de grande instance. En effet, la demande d'annulation d'une décision d'assemblée générale constituerait une demande au fond soulevant une question relevant de la compétence exclusive du TGI. A tort selon la Cour de cassation qui, rappelant le principe énoncé, censure l'arrêt au visa de l'article R. 231-5 du Code de l'organisation judiciaire (N° Lexbase : L8795IAY). Au titre de cet article : "la juridiction de proximité connaît des demandes incidentes ou moyens de défense qui ne soulèvent pas une question relevant de la compétence exclusive d'une autre juridiction ; que toutefois, si le moyen de défense implique l'examen d'une question de nature immobilière pétitoire ou possessoire, la juridiction de proximité doit relever son incompétence au profit du tribunal de grande instance". Dans le cas présent, la demande d'annulation de la décision de l'assemblée générale est un moyen de défense opposé par les copropriétaires pour ne pas avoir à payer les charges, mais n'implique pas l'examen d'une question de nature immobilière, pétitoire ou possessoire (cf. l’Ouvrage "Droit de la copropriété" N° Lexbase : E7837ETG).

newsid:447898

Cookies juridiques

Considérant en premier lieu que le site requiert le consentement de l'utilisateur pour l'usage des cookies; Considérant en second lieu qu'une navigation sans cookies, c'est comme naviguer sans boussole; Considérant enfin que lesdits cookies n'ont d'autre utilité que l'optimisation de votre expérience en ligne; Par ces motifs, la Cour vous invite à les autoriser pour votre propre confort en ligne.

En savoir plus