Réf. : Cass. soc., 25 mai 2022, n° 19-23.381, F-D N° Lexbase : A41417YZ
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N1690BZM
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par Lisa Poinsot
le 03 Juin 2022
► Il appartient à l’employeur d’établir qu’il a eu connaissance des faits fautifs, moins de deux mois avant l’engagement des poursuites disciplinaires à l’encontre du salarié.
Faits et procédure. Un salarié saisit la juridiction prud’homale d’une demande de résiliation judiciaire de son contrat de travail aux torts de l’employeur. Un mois plus tard, il est licencié.
Sur la demande du salarié tendant à voir annuler l’avertissement reçu par l’employeur le 14 décembre 2014, la cour d’appel (CA Paris, 11 septembre 2019, n° 17/00637) retient que cette lettre expose huit reproches à l’égard du salarié, ce qui est un nombre significatif. Les juges du fond soulèvent, par ailleurs, que les faits reprochés ne sont pas datés, pouvant laisser supposer que certains sont prescrits. Toutefois, ils constatent qu’aucune des parties n’apportent des éléments permettant de conclure sur ce point. En l’absence de preuve, la cour d’appel valide l’avertissement.
De ce fait, le salarié forme un pourvoi en cassation.
La solution. Énonçant la solution susvisée, la Chambre sociale de la Cour de cassation casse la décision de la cour d’appel en application de l’article L. 1332-4 du Code du travail N° Lexbase : L1867H9Z.
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