A la suite des propos du Chef de l'Etat mettant en cause la responsabilité des magistrats consécutivement à ce fait divers sordide concernant l'affaire "Laetitia", une grogne nationale des magistrats s'est faite entendre, se traduisant par un report de toutes les audiences non urgentes. A la date du 9 février 201 près de 175 tribunaux sur 200 sont concernés par ce mouvement. Petit à petit les motions des conseils des Ordres des différents barreaux de France sont tombées, toutes allant dans le sens d'un soutien aux magistrats et rappelant, pour l'essentiel, que le Président de la République, garant de l'indépendance de l'autorité judiciaire, doit veiller à la stricte séparation des pouvoirs, s'abstenir de toute ingérence et faire respecter le principe de la présomption d'innocence. De plus les barreaux dénoncent le manque de moyens humains et matériels de la justice : la France ne consacrant que 0,18 % de son PIB à la justice, ce qui la situe au 37ème rang européen sur 47. A cet égard de nombreuses manifestations sont prévues dans l'Hexagone le jeudi 10 février 2011.
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