L'obligation pour l'administration, dans la mise en demeure qu'elle doit préalablement adresser à l'agent, de lui impartir un délai approprié pour reprendre son poste ou rejoindre son service, constitue une condition nécessaire pour que soit caractérisée une situation d'abandon de poste, et non une simple condition de procédure de la décision de radiation des cadres pour abandon de poste, énonce le Conseil d'Etat dans un arrêt rendu le 26 septembre 2014 (CE 3° et 8° s-s-r., 26 septembre 2014, n° 365918, mentionné aux tables du recueil Lebon
N° Lexbase : A2958MXT). Dès lors, une juridiction, saisie de conclusions indemnitaires par un agent ayant obtenu l'annulation pour excès de pouvoir de sa radiation des cadres au motif qu'il ne s'était pas vu impartir un délai approprié pour reprendre son poste, commet une erreur de droit en recherchant si la mesure de radiation des cadres était justifiée au fond (cf. l’Ouvrage "Fonction publique" N° Lexbase : E9768EPH).
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