L'ordonnance portant réforme de la prévention des difficultés des entreprises et des procédures collectives a été publiée au Journal officiel du 14 mars 2014 (ordonnance n° 2014-326 du 12 mars 2014, portant réforme de la prévention des difficultés des entreprises et des procédures collectives
N° Lexbase : L7194IZH). L'incitation à recourir aux mesures de mandat
ad hoc et à la conciliation est renforcée. Les frais d'exécution de ces mesures seront contrôlés et les clauses des contrats qui aggraveraient la situation du chef d'entreprise ayant recours à l'une ou l'autre de ces mesures sont rendues inapplicables. Le champ du privilège d'argent frais dont bénéficient les créanciers qui ont consenti un apport de capitaux dans le cadre de l'accord de conciliation est étendu aux apports réalisés au cours de la négociation qui a abouti à cet accord. Enfin, alors qu'elles en étaient jusqu'alors exclues, les professions libérales et indépendantes et les entreprises agricoles pourront désormais bénéficier de la procédure d'alerte. Une nouvelle procédure de sauvegarde accélérée est créée, qui permettra des solutions rapides et négociées avec les principaux créanciers de l'entreprise. Pour accroître les solutions de continuation ouvertes à l'entreprise en sauvegarde ou en redressement judiciaire, la faculté est donnée aux créanciers de proposer des plans alternatifs ou concurrents à celui du dirigeant de l'entreprise. Le mécanisme de la déclaration des créances et les opérations de vérification du passif, étape centrale de la procédure, sont enfin simplifiés et rendus plus sûr. S'agissant enfin des procédures de liquidation, les délais de traitement des procédures de liquidation sont réduits et les opérations de réalisation des actifs allégées. Les entrepreneurs personnes physiques pourront être soumis à une procédure de rétablissement professionnel avec effacement des dettes, ce qui favorisera leur rebond. Du point de vue procédural, l'ordonnance renforce les garanties d'impartialité des juridictions consulaires et accroît les exigences en matière de compétence et d'indépendance des mandataires de justice. Le rôle du ministère public est également renforcé. L'ordonnance met ainsi en oeuvre différents leviers juridiques qui faciliteront la poursuite de l'activité et le maintien de l'emploi.
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