Saisie d'une requête de la Commission des Communautés européennes, la CJCE a condamné la France, dans un arrêt du 10 février 2009, pour ne pas avoir pris, dans le délai prescrit, toutes les dispositions législatives, réglementaires et administratives nécessaires pour se conformer à la Directive 2006/100/CE du Conseil du 20 novembre 2006, portant adaptation de certaines Directives dans le domaine de la libre circulation des personnes, en raison de l'adhésion de la Bulgarie et de la Roumanie (
N° Lexbase : L8970HTE), et avoir, ainsi, manqué aux obligations qui lui incombent en vertu de l'article 2 de cette même Directive (CJCE, 10 février 2009, aff. C-224/08, Commission des Communautés européennes c/ République française
N° Lexbase : A0810EDD). En effet, conformément à cet article, les Etats membres devaient mettre en vigueur les dispositions nécessaires pour se conformer à cette Directive au plus tard à la date d'adhésion de la République de Bulgarie et de la Roumanie à l'Union européenne, soit le 1er janvier 2007, et en informer immédiatement la Commission. Or, la République française a prévenu la Commission de l'adoption d'une seule disposition, relative aux vétérinaires, pour se conformer à la Directive 2006/100. N'ayant pas été informée d'autres dispositions prises à cette fin et ne disposant pas, non plus, d'autres informations lui permettant de conclure que de telles dispositions avaient effectivement été adoptées, la Commission a donc engagé la procédure prévue à l'article 226 CE .
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