Le Quotidien du 24 octobre 2018 : Santé et sécurité au travail

[Brèves] Manquement à l’obligation de sécurité de l’employeur dans le cadre d’une altercation entre deux collègues

Réf. : Cass. soc., 17 octobre 2018, n° 17-17.985, FS-P+B (N° Lexbase : A9932YGX)

Lecture: 1 min

N6098BX7

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Manquement à l’obligation de sécurité de l’employeur dans le cadre d’une altercation entre deux collègues. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/48407848-breves-manquement-a-lobligation-de-securite-de-lemployeur-dans-le-cadre-dune-altercation-entre-deux-
Copier

par Blanche Chaumet

le 23 Octobre 2018

► Constitue un manquement à l’obligation de sécurité de l’employeur le fait pour ce dernier, bien qu'ayant connaissance des répercussions immédiates causées sur la santé du salarié par une première altercation avec l'un de ses collègues, des divergences de vues et des caractères très différents voire incompatibles des protagonistes et donc du risque d'un nouvel incident, de n’avoir pris aucune mesure concrète pour éviter son renouvellement hormis une réunion le lendemain de l'altercation et des réunions périodiques de travail concernant l'ensemble des salariés.

 

Telle est la règle dégagée par la Chambre sociale de la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 17 octobre 2018 (Cass. soc., 17 octobre 2018, n° 17-17.985, FS-P+B N° Lexbase : A9932YGX).

 

En l’espèce, à la suite de l'altercation verbale entre deux salariés, l'employeur avait organisé une réunion en présence des deux protagonistes et d'une autre salariée pour résoudre leur différend lié à des difficultés de communication, l'un des deux salariés s'est excusé au cours de cette réunion et l'employeur a ensuite organisé des réunions périodiques afin de faciliter l'échange d'informations entre services, et entre ces deux salariés notamment. Le salarié demande des dommages et intérêts pour exécution déloyale du contrat de travail.

 

La cour d’appel (CA Nîmes, 14 mars 2017, n° 15/03392 N° Lexbase : A4559WPK) ayant condamné l’employeur à payer une certaine somme à titre de dommages-intérêts en réparation du préjudice subi du fait de l'exécution déloyale du contrat de travail, ce dernier s’est pourvu en cassation.

 

En énonçant la règle susvisée, la Haute juridiction rejette le pourvoi de l’employeur (sur le rôle de l’administration en cas de demande d'autorisation de licenciement d'un salarié protégé motivée par son inaptitude physique traité dans le même arrêt, voir N° Lexbase : N6125BX7 ; cf. l’Ouvrage «Droit du travail» N° Lexbase : E0268GA8).

newsid:466098

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.