La Commission européenne a publié, le 1er juillet 2011, un
communiqué de presse pour annoncer les résultats d'une étude sur l'évolution de la fiscalité dans l'Union européenne. Elle observe que, à la suite de la récession, la charge fiscale a baissé, passant de 39,3 % du PIB en 2008 à 38,4 % en 2009. Toutefois, ce chiffre est dû à la baisse du PIB, et non à la baisse des impôts. Par rapport au reste du monde, la pression fiscale demeure généralement élevée dans l'Union européenne (UE). En effet, elle dépasse de plus d'un tiers celle observée aux Etats-Unis et au Japon. Néanmoins, la charge fiscale varie de façon significative d'un Etat membre à l'autre, s'échelonnant, en 2009, de moins de 30 % en Lettonie (26,6 %), en Roumanie (27 %), en Irlande (28,2 %), en Slovaquie (28,8 %), en Bulgarie (28,9 %) et en Lituanie (29,3 %) à plus de 45 % au Danemark (48,1%) et en Suède (46,9 %). Les plus fortes baisses du
ratio des impôts ont été enregistrées, entre 2000 et 2009, en Slovaquie (de 34,1% en 2000 à 28,8 % en 2009), en Suède (de 51,5 % à 46,9 %), en Grèce (de 34,6 % à 30,3 %) et en Finlande (de 47,2 % à 43,1%). De leur côté, les hausses les plus importantes de ce
ratio se situant à Malte (de 28,2 % à 34,2 %), à Chypre (de 30 % à 35,1 %) et en Estonie (de 31 % à 35,9 %). La Commission, se basant sur les données d'Eurostat, observe que le taux standard de TVA a augmenté de 1,3 point depuis le début de la crise économique. En effet, celui-ci passe de 19,4 % en 2008 à 20,7 % en 2011, variant entre 15 % à Chypre et au Luxembourg et 25 % au Danemark, en Hongrie et en Suède. Environ la moitié des Etats membres ont relevé leurs taux de TVA entre 2008 et 2011. Les plus fortes hausses ont été enregistrées en Hongrie (de 20 % à 25 %), en Roumanie (de 19 % à 24 %), en Grèce (de 19 % à 23 %) et en Lettonie (de 18 % à 22 %). La France, quant à elle, a refusé d'augmenter son taux normal de TVA. L'étude publie d'autres chiffres, sur le taux d'imposition maximal des revenus des personnes physiques, le taux d'imposition légal ajusté des revenus des sociétés et les taux d'imposition implicites des revenus du travail, du capital et de la consommation.
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