Le Quotidien du 11 décembre 2009 : Droit des étrangers

[Brèves] Le juge des libertés et de la détention ne peut apprécier le bien-fondé d'une mesure préfectorale de prolongation de rétention administrative

Réf. : Cass. civ. 1, 09 décembre 2009, n° 08-19.491, F-P+B+I (N° Lexbase : A4034EP4)

Lecture: 1 min

N6064BMK

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Le juge des libertés et de la détention ne peut apprécier le bien-fondé d'une mesure préfectorale de prolongation de rétention administrative. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3231156-breves-le-juge-des-libertes-et-de-la-detention-ne-peut-apprecier-le-bienfonde-dune-mesure-prefectora
Copier

le 22 Septembre 2013

Le juge des libertés et de la détention ne peut apprécier le bien-fondé d'une mesure préfectorale de prolongation de rétention administrative. Telle est la solution dégagée par la Cour de cassation dans un arrêt rendu le 9 décembre 2009 et publié sur son site internet (Cass. civ. 1, 9 décembre 2009, n° 08-19.491, Préfet du Calvados c/ M. M. X N° Lexbase : A4034EP4). Pour dire n'y avoir lieu à prolongation de la rétention administrative de M. X, ressortissant mauritanien en situation irrégulière sur le territoire français, l'ordonnance attaquée, rendue par le premier président d'une cour d'appel, retient que, si le juge des libertés et de la détention ne peut apprécier la légalité de la décision administrative d'éloignement prise par le préfet le 8 février 2008, il peut prendre en compte les changements intervenus depuis cette date dans la situation personnelle de l'intéressé, pour examiner si son placement en rétention est de nature à porter une atteinte disproportionnée au respect de sa vie privée et familiale reconnu par l'article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme (N° Lexbase : L4798AQR). Il poursuit en disant que M. X étant marié depuis le 26 avril 2008, avec une ressortissante française, justifiant, en outre, être enceinte, son placement en rétention administrative aurait constitué une telle atteinte. La Cour suprême ne partage pas cette position et casse l'ordonnance litigieuse. Elle énonce qu'en statuant ainsi, alors que les changements invoqués n'étaient pas de nature à rendre légalement impossible l'exécution de la mesure d'éloignement, le premier président a excédé ses pouvoirs et violé le principe de la séparation des pouvoirs, ensemble les articles L. 551-1 (N° Lexbase : L5809G4W) et suivants du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile.

newsid:376064

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.