Par un arrêt rendu le 16 octobre dernier, la première chambre civile de la Cour de cassation s'est prononcée sur l'authenticité d'une oeuvre d'art (Cass. civ. 1, 16 octobre 2008, n° 07-12.147, F-P+B
N° Lexbase : A7999EAI). En l'espèce, lors d'une vente aux enchères publiques, une société s'est portée adjudicataire d'un tableau présenté au catalogue sous les mentions suivantes : "
Ecole française vers 1600". Par la suite, elle a demandé la nullité de la vente pour réticence dolosive et erreur sur la substance. La cour d'appel d'Amiens a rejeté sa demande dans un arrêt du 9 février 2006. La société s'est donc pourvue en cassation sans succès. D'une part, la Haute juridiction a relevé que le tableau litigieux n'était pas une copie car, même s'il ne pouvait être attribué au peintre Mazzola, dit Le Parmesan, il avait été réalisé conformément au style propre à l'Ecole française. D'autre part, la mention au catalogue n'était pas inexacte car elle garantissait seulement que le tableau offert à la vente avait été réalisé pendant la durée d'existence du mouvement artistique désigné dont la période était précisée et par un artiste ayant participé à ce mouvement.
© Reproduction interdite, sauf autorisation écrite préalable