Le "nombrilisme" est l'un des maux les plus graves de notre société, comme certains l'ont éminemment rappelé tout au long de la campagne relative au référendum constitutionnel. Ce "nombrilisme" est en germe dans chaque citoyen -tentation naturelle du confort intellectuel-, nonobstant l'abrogation bicentenaire de tout corporatisme en France. Mais, chacun admettra que la complexification des normes économiques, juridiques et sociales des sociétés occidentales a nécessité la mise au premier rang du "spécialiste", tenant du "dire-vrai" ou du "droit de dire" (le droit). Aussi, il n'est pas simple de faire rencontrer, dialoguer et de (ré)concilier les "spécialistes" de chaque domaine (économique, juridique et social), alors que l'interaction entre ces derniers est patente et leur synergie nécessaire à l'équilibre des points de vue. Participant du même état d'esprit d'ouverture vers la doctrine plurielle, que nous avons rappelé, ici, il y a quelques semaines (
N° Lexbase : N4442AID), les éditions Lexbase vous proposent, cette semaine, deux points de vue professionnels originaux : le premier point de vue est celui de l'économiste confronté au droit du travail (thème d'une journée d'étude organisée par l'Association Française de Droit du Travail et de la Sécurité Sociale (AFDT)) ; le second point de vue est celui d'un docteur en médecine, expert près la cour d'appel, Marc Girard, qui livre, dans nos colonnes, ses réflexions sur l'articulation de la technique et du droit relative à la notion de causalité dans les affaires d'environnement ou de santé publique.
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