Le 17 décembre 2013, l'OCDE publie les
Statistiques des recettes publiques 2012, document annuel qui permet de comparer les recettes fiscales et le PIB des pays membres de l'Organisation. Le constat général est celui de la poursuite du rebond des recettes fiscales depuis le creux enregistré dans presque tous les pays en 2008 et 2009, au plus fort de la crise économique mondiale. Le
ratio moyen recettes fiscales/PIB dans les pays de l'OCDE s'est établi à 34,6 % en 2012, contre 34,1 % en 2011 et 33,8 % en 2010. Le rapport des recettes fiscales au PIB a augmenté dans 21 des 30 pays pour lesquels des données sont disponibles pour 2012, et il a diminué dans 9 pays seulement. En 2012, c'est en Grèce, en Hongrie, en Italie et en Nouvelle-Zélande que la progression a été la plus marquée, tandis qu'Israël, le Portugal et le Royaume-Uni ont accusé les plus fortes baisses. L'OCDE explique que l'élévation de la pression fiscale entre 2011 et 2012 est imputable à la conjugaison de divers facteurs. Dans les régimes progressifs, les recettes augmentent plus vite que les revenus durant les périodes de croissance des revenus réels. A cela se sont ajoutées des réformes fiscales discrétionnaires, de nombreux pays alourdissant la fiscalité et/ou élargissant la base d'imposition. La charge fiscale moyenne dans les pays de l'OCDE a augmenté de 0,5 point, qui succède aux hausses de 0,2 et 0,3 point de pourcentage en 2010 et 2011. Entre 2011 et 2012, les hausses les plus marquées de la pression fiscale ont été observées en Hongrie (1,8 point) et en Grèce (1,6 point). La plus forte baisse a été enregistrée en Israël, où le taux est tombé de 32,6 % à 31,6 %. Au Portugal et au Royaume-Uni, la diminution a été de 0,5 point. La progression aux Etats-Unis, où le taux est passé de 24 % du PIB en 2011 à 24,3 % en 2012, a été plus faible que dans l'ensemble de la zone de l'OCDE. Le Danemark a le
ratio impôts/PIB le plus élevé parmi les pays de l'OCDE (48 % en 2012), suivi de la Belgique et de la France (43,5 %). Les recettes de l'impôt sur le revenu des personnes physiques et de l'impôt sur les sociétés se redressent actuellement, après la forte contraction observée durant la période de crise 2008-2009. Les données pour 2011 -la dernière année pour laquelle une ventilation des recettes par catégorie d'impôt est disponible pour tous les pays de l'OCDE- montrent que la part de ces impôts dans les recettes totales, à 33,5 %, reste inférieure à celle de 2007, qui s'élevait à 35,9 %. La part des cotisations de Sécurité sociale s'est accrue de 1,6 point pour atteindre en moyenne 26,2 % des recettes totales.
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