Aux termes de l'article R. 327-15 du Code de la route (
N° Lexbase : L5697AWW), en cas de faute ou de manquement, par un expert en automobile, qualifié pour les véhicules gravement accidentés, aux conditions d'exercice de son activité, la Commission nationale des experts en automobile, exerçant son pouvoir disciplinaire, peut prononcer, à l'encontre de ce dernier, un avertissement, un blâme, la suspension ou la radiation. Il ressort d'un arrêt récent, rendu par le Conseil d'Etat, que le choix de la sanction dépend de l'appréciation, par cette commission, de la gravité des fautes commises. En l'espèce, la commission avait infligé à un expert, inscrit sur la liste nationale des experts en automobile et qualifié pour les véhicules gravement accidentés, une suspension d'une durée d'un an, sanctionnant, par là même, l'irrégularité de quatre rapports rédigés par lui, dans le cadre de la procédure applicable aux véhicules dits "économiquement réparables". Toutefois, le Conseil d'Etat a considéré que ces manquements avaient mis essentiellement en cause la présentation formelle des rapports et que, par conséquent, leur nature ne permettait pas à la commission de fixer la sanction à un an de suspension, "
faisant ainsi obstacle à l'exercice, par l'intéressé, de l'activité dont il tire la totalité de ses revenus professionnels". La commission, ayant entaché sa décision d'erreur manifeste d'appréciation, l'expert en a, donc, obtenu l'annulation (CE 1° et 6° s-s, 27 octobre 2004, n° 263987, M. Hoffmann
N° Lexbase : A6791DDU).
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