La loi n° 2013-1203 du 23 décembre 2013 de financement de la sécurité sociale pour 2014 a été publiée au Journal officiel du 24 décembre 2013 (
N° Lexbase : L6939IYN). Validée par les Sages dans une décision du 19 décembre 2013 (Cons. Const., 19 décembre 2013, décision n° 2013-682 DC
N° Lexbase : A6536KRI), cette loi prévoit tout un ensemble de mesures visant à réduire le déficit budgétaire de la Sécurité sociale. Ainsi :
- l'article 4 supprime l'exonération d'impôt sur le revenu applicable à la participation de l'employeur aux contrats de "complémentaire santé" collectifs et obligatoires. Les cotisations versées par les salariés dans le cadre de ces contrats restent, en revanche, déductibles du revenu imposable, avec un plafond de déduction aménagé en conséquence. Les contributions de l'employeur et du salarié versées dans le cadre des régimes complémentaires couvrant l'incapacité de travail, l'invalidité et le décès restent déductibles du revenu imposable du salarié, puisque, à la différence du risque "maladie", la couverture de ces trois risques donne lieu au versement de prestations, telles que des indemnités journalières complémentaires, ou des rentes, qui sont soumises à l'impôt sur le revenu. Ces nouvelles règles seront applicables au titre de l'imposition 2013 ;
- l'article 15 assujettit les entreprises soumises à l'impôt sur les bénéfices à une taxe exceptionnelle, assise sur les hautes rémunérations attribuées en 2013 et 2014 à leurs salariés et dirigeants. La taxe frappera au taux de 50 % la fraction des rémunérations individuelles excédant un million d'euros par an. Le montant de la taxe est plafonné à 5 % du chiffre d'affaires ;
- l'article 126 supprime le jour de carence durant lequel les agents publics en congé maladie ne perçoivent pas leur traitement, et renforce, en contrepartie, l'obligation de transmission des arrêts maladie dans un délai de 48 heures et la possibilité de contrôler leur bien-fondé. Le délai de carence institué par l'article 105 de la loi de finances pour 2012 est ainsi abrogé ;
- l'article 130 modifie le dispositif actuel d'exonération de cotisations patronales de Sécurité sociale spécifique à l'Outre-mer défini par l'article L. 752-3-2 du Code de la Sécurité sociale (
N° Lexbase : L4606ISE). Il recentre ces exonérations sur les bas salaires dans la logique qui a commandé à la création du crédit d'impôt en faveur de la compétitivité et de l'emploi (CICE) ;
- l'article 5 supprime l'exonération d'impôt sur le revenu applicable aux majorations de retraite ou de pension versées aux personnes ayant eu ou ayant élevé trois enfants et plus ;
- l'article 56 bis exclut les gains de levées d'option sur actions (
stock-options) ou d'attribution d'actions gratuites, de l'assiette de la taxe sur les salaires.
© Reproduction interdite, sauf autorisation écrite préalable