Réf. : CE, 3°-8° ch. réunies, 15 juin 2023, n° 464997, mentionné aux tables du recueil Lebon N° Lexbase : A203393P
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par Maxime Loriot, Notaire Stagiaire - Doctorant en droit international privé à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
le 13 Juillet 2023
► Par un arrêt récent rendu le 15 juin 2023, le Conseil d’État était amené à apprécier un contentieux relatif à la charge de la preuve en matière de correction symétrique des bilans par l’administration fiscale.
Pour rappel, l’article 38, 4 bis du CGI N° Lexbase : L5626MAM prévoit que pour le calcul de la différence entre les valeurs de l’actif net à la clôture et à l’ouverture de l’exercice, l’actif net d’ouverture du premier exercice non prescrit déterminé, ne peut être corrigé des omissions ou erreurs entraînant une sous-estimation ou surestimation de celui-ci. En jurisprudence, le Conseil d’État juge traditionnellement que l’erreur ou l’omission doit avoir été involontairement commise (CE, 3°-8° s.-sect. réunies, 13 février 2009, n° 296117, mentionné aux tables du recueil Lebon N° Lexbase : A1150EDX) pour permettre au contribuable de demander la rectification d’une omission ou erreur provoquant une surestimation ou une sous-estimation de l’actif net au sens de l’article 38, 4 bis, al. 1er du CGI. |
Rappel des faits et procédure
Question de droit. Le Conseil d’État était amené à trancher la question suivante : Le bilan de clôture d’exercice non prescrit peut-il être corrigé des erreurs ou omissions involontaires si l’administration rapporte la preuve de leur caractère délibéré , au sens de l’article 38, 2° du CGI ?
Solution
Le Conseil d’État casse et annule l’arrêt rendu par la Cour administrative d’appel de Marseille et renvoie l’affaire devant la CAA de Marseille, autrement composée.
Les juges du Conseil d’État soutiennent qu’il n’était pas contesté que l’erreur consistant à inscrire ces dettes au passif du bilan satisfaisait à la condition d’antériorité posée par la loi. Les juges d’appel auraient dû rechercher si l’administration apportait la preuve du caractère délibéré de cette erreur au sens de l’article 38, 2° du CGI.
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