Le Quotidien du 9 janvier 2018 : Propriété

[Brèves] Demande de démolition d'un ouvrage empiétant sur son fonds : une telle action ne peut être fautive ou abusive !

Réf. : Cass. civ. 3, 21 décembre 2017, n° 16-25.406, FS-P+B+I (N° Lexbase : A0686W9B)

Lecture: 1 min

N2045BXZ

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Demande de démolition d'un ouvrage empiétant sur son fonds : une telle action ne peut être fautive ou abusive !. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/44453852-breves-demande-de-demolition-dun-ouvrage-empietant-sur-son-fonds-une-telle-action-ne-peut-etre-fauti
Copier

par Anne-Lise Lonné-Clément

le 10 Janvier 2018

Tout propriétaire est en droit d'obtenir la démolition d'un ouvrage empiétant sur son fonds, sans que son action puisse donner lieu à faute ou à abus ; l'auteur de l'empiétement n'est pas fondé à invoquer les dispositions de l'article 1er du Protocole additionnel n° 1 à la Convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales (N° Lexbase : L1625AZ9) dès lors que l'ouvrage qu'il a construit méconnaît le droit au respect des biens de la victime de l'empiétement. Tel est l'enseignement délivré par la troisième chambre civile de la Cour de cassation, aux termes d'un arrêt rendu le 21 décembre 2017 (Cass. civ. 3, 21 décembre 2017, n° 16-25.406, FS-P+B+I N° Lexbase : A0686W9B).

En l'espèce, M. C., propriétaire d'une parcelle, avait assigné M. D. et Mme A., propriétaires de la parcelle contiguë, en démolition de la partie d'un bâtiment et de murs de clôture édifiés par ceux-ci et empiétant sur son fonds. Ces derniers faisaient grief à l'arrêt d'accueillir la demande soutenant notamment, qu'il appartient au juge d'apprécier la proportionnalité d'une sanction en ayant égard à ses conséquences et aux intérêts et droits en présence, et que le droit au respect des biens protégé par l'article 1er du premier protocole additionnel à la Convention de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales implique que la démolition d'une construction ne peut être ordonnée que si elle n'est pas manifestement disproportionnée au but légitime poursuivi ; ils prétendaient, encore, que nul ne peut user de son droit de propriété de façon abusive.

En vain. Tous les arguments invoqués sont écartés par la Cour suprême qui énonce la règle précitée. Elle approuve alors la cour d'appel qui, n'étant pas tenue de procéder à des recherches inopérantes, avait décidé à bon droit d'ordonner la démolition de la partie du bâtiment et des murs édifiés par les requérants et empiétant sur le fonds voisin.

newsid:462045

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.