La commission présidée par Jacques Attali a rendu, le 23 janvier 2008, à Nicolas Sarkozy son
rapport sur "
la libération de la croissance" française. Il compte plus de 300 propositions, certaines déjà polémiques, qui visent à "
changer la France". Il fixe comme objectif la réduction des dépenses publiques, dont la part dans le produit intérieur brut devrait baisser d'environ un point par an, afin de remettre la France dans la "
moyenne européenne en 2012". Il entend surtout donner au pays 1 point de croissance supplémentaire d'ici à fin 2012, ce qui se traduirait par un taux de chômage abaissé à 5 %, la création de 150 000 emplois, de 90 000 nouveaux logements sociaux ou encore une dette publique ramenée à 55 % du PIB. Les deux points sur lesquels la controverse s'est engagée concernent la relance de l'immigration et la suppression de l'échelon départemental. Parmi les autres lignes directrices figurent la constitution de dix grands pôles d'enseignement supérieur et de recherche autour de dix campus, réels et virtuels, la mise en chantier de dix Ecopolis, villes et quartiers d'au moins 50 000 habitants intégrant technologies vertes et technologies de communication, la réduction des délais de paiement des PME, ou encore un statut fiscal simplifié pour les entreprises qui réalisent moins de 50 000 euros de chiffre d'affaires. On peut encore citer la mise en concurrence des professions réglementées, au nombre desquelles figurent les coiffeurs, les chauffeurs de taxi, les vétérinaires, les pharmaciens et diverses professions juridiques.
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