La
proposition de loi, portée par le député Richard Mallié le 12 novembre 2008, vise à autoriser les magasins à ouvrir le dimanche sous conditions dans les zones touristiques et les agglomérations de plus de 1 million d'habitants (Paris, Marseille, Lyon, Lille, voire seulement les deux premières). Elle s'articule autour de trois idées fortes : le remplacement des notions floues "
d'activités de détente ou de loisirs d'ordre sportif, récréatif ou culturel" par une notion plus légitime "
d'établissement de vente au détail" ; l'extension jusqu'à 13 h, pour suivre les recommandations du Conseil économique et social, de l'ouverture des commerces de détail alimentaires le dimanche, au lieu de 12 h aujourd'hui et, enfin, la mise en place, uniquement pour les unités urbaines de plus d'un million d'habitants, tel que définies par l'INSEE, de la notion de "
zone urbaine d'attractivité commerciale". Une telle zone sera établie par le Préfet sur la seule proposition des conseils municipaux. Les entreprises pourront, alors, demander une dérogation au Préfet dans ces zones si, et seulement si, il y a un accord entre les partenaires sociaux. Dans les entreprises où il n'y a pas de délégué syndical, les salariés de ces entreprises ne seront pas abandonnés, mais un référendum sera organisé, et les contreparties seront nécessairement un doublement de salaire et un repos compensateur. A noter, enfin, que, depuis le compromis proposé lundi 15 décembre 2008 par Jean-François Copé, le texte a nettement été édulcoré. En effet, après des semaines de divergences, le groupe UMP à l'Assemblée aurait fini par trouver un "consensus" : les commerces seraient autorisés à ouvrir 10 dimanches par an, contre 5 aujourd'hui. Actuellement en examen à l'Assemblée, la discussion devrait vraisemblablement se poursuivre début 2009.
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