Le Quotidien du 8 mars 2011 : Douanes

[Brèves] Dette fiscale : la remise partielle de droits accordée à l'un des codébiteurs lui est personnelle et ne peut profiter à l'ensemble des codébiteurs solidaires

Réf. : CJUE, 17 février 2011, C-78/10 (N° Lexbase : A3774GX3)

Lecture: 2 min

N5134BRL

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Dette fiscale : la remise partielle de droits accordée à l'un des codébiteurs lui est personnelle et ne peut profiter à l'ensemble des codébiteurs solidaires. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/4030228-0
Copier

le 09 Mars 2011

Aux termes d'un arrêt rendu le 17 février 2011, sur question préjudicielle, la CJUE répond à une question préjudicielle posée le 28 janvier 2010 par la cour d'appel de Rouen en retenant que, dans le contexte d'une obligation de solidarité à l'égard d'une dette douanière, l'application d'un principe du droit national dont il résulte que la remise partielle de droits accordée à l'un des codébiteurs peut être invoquée par tous les autres codébiteurs, de sorte que l'extinction de la dette concerne la dette en tant que telle et dispense donc l'ensemble des codébiteurs solidaires du paiement de celle-ci dans les limites du montant à hauteur duquel la remise a été accordée, est contraire au droit communautaire (Règlement (CEE) n° 2913/92 du Conseil, du 12 octobre 1992, établissant le Code des douanes communautaire, N° Lexbase : L6102AUK tel que modifié par le Règlement (CE) n° 82/97 du Parlement européen et du Conseil, du 19 décembre 1996 N° Lexbase : L5017AUD, art. 213, 233 et 239) (CJUE, 17 février 2011, C-78/10 N° Lexbase : A3774GX3). En l'espèce, la cour d'appel de Rouen retient que, lorsqu'une société introduit une demande de remise de droits devant la DGDDI, sur le fondement des articles 239 du Code des douanes communautaire, et que celle-ci est partiellement accordée, elle ne peut bénéficier au codébiteur solidaire de la société, en l'espèce une société cliente, alors même que celle-ci avait mandaté la société pour procéder aux opérations de dédouanement, écartant ainsi l'argument selon lequel chaque codébiteur solidaire devant être considéré comme le représentant nécessaire de ses coobligés, la chose qui a été jugée à l'égard de l'un est opposable aux autres, et ce même lorsque ces derniers sont restés en dehors de l'instance. Elle affirme que la décision de remise de droits accordée à la société constituait une exception personnelle à cette dernière, au sens de l'article 1208 du Code civil (N° Lexbase : L1310AB7), que la cliente ne pouvait invoquer en tant que telle, pas plus qu'elle ne pouvait opposer cette exception faute pour celle-ci d'être commune à tous les autres codébiteurs solidaires. Elle se pose la question générale de savoir si les articles 213, 233 et 239 du Code des douanes communautaire s'opposent à ce que trouve application le principe de représentation mutuelle des codébiteurs solidaires qui découle, dans certaines conditions, des articles 1200 (N° Lexbase : L1302ABT) et suivants du Code civil, permettant ainsi à une société, qui avait mandaté son fournisseur pour procéder aux opérations de dédouanement, de bénéficier de la remise accordée à cette dernière société, ce à quoi la CJUE répond par la positive.

newsid:415134

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.