Le Quotidien du 22 septembre 2008 : Immobilier et urbanisme

[Brèves] L'acquéreur d'un terrain ne peut se prévaloir du vice caché que révèlerait une étude de sols postérieurement à la vente, dès lors qu'il est de notoriété publique que ce terrain était sérieusement pollué

Réf. : Cass. civ. 3, 10 septembre 2008, n° 07-17.086,(N° Lexbase : A1307EAN)

Lecture: 1 min

N1898BHR

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] L'acquéreur d'un terrain ne peut se prévaloir du vice caché que révèlerait une étude de sols postérieurement à la vente, dès lors qu'il est de notoriété publique que ce terrain était sérieusement pollué. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3226013-breves-lacquereur-dun-terrain-ne-peut-se-prevaloir-du-vice-cache-que-revelerait-une-etude-de-sols-po
Copier

le 22 Septembre 2013

L'acquéreur d'un terrain ne peut se prévaloir du vice caché que révèlerait une étude de sols postérieurement à la vente, dès lors qu'il est de notoriété publique que ce terrain était sérieusement pollué. Tel est le principe énoncé par la Cour de cassation dans un arrêt du 10 septembre 2008 (Cass. civ. 3, 10 septembre 2008, n° 07-17.086, FS-P+B N° Lexbase : A1307EAN). En l'espèce, une commune a acquis en 1999, par préemption, un terrain appartenant aux consorts G., sur lequel avait été exploité un dépôt de métaux, en vue d'y aménager des voies de circulation. Ce projet d'aménagement urbain ne s'étant pas réalisé, la société pressentie pour acquérir le terrain y a renoncé en raison du coût des travaux de dépollution nécessaires en cas de construction d'immeubles, une étude de sols effectuée à la demande de la commune ayant révélé une pollution du terrain par métaux et hydrocarbures sur une profondeur de deux mètres. La commune a alors assigné les consorts G. en réduction du prix de vente du bien et en paiement de dommages-intérêts sur le fondement des articles 1641 (N° Lexbase : L1743AB8) et suivants du Code civil, L. 514-20 du Code de l'environnement (N° Lexbase : L1735DKH) et 1116 du Code civil (N° Lexbase : L1204AB9). Par un arrêt du 12 avril 2007, la cour d'appel l'a déclaré irrecevable à agir sur le fondement des vices cachés et l'a débouté de ses autres demandes. Saisie d'un pourvoi, la Cour a relevé qu'il était de notoriété publique que le terrain servait depuis 1945 de dépôt de ferrailles et matériaux industriels divers, y compris quantité de bidons métalliques vides pouvant avoir contenu divers liquides et huiles. Dès lors, la municipalité, qui avait acquis le terrain en état de "friche industrielle", ne pouvait ignorer qu'il était sérieusement pollué et que cela entraînerait un coût de dépollution dans l'hypothèse où elle déciderait de l'utiliser ou de le revendre comme terrain à bâtir. Dans ces conditions, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi (voir déjà en ce sens, Cass. civ. 3, 8 juin 2006, n° 04-19.069 N° Lexbase : A9412DPB).

newsid:331898

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.