Le Quotidien du 21 août 2017 : Taxe sur la valeur ajoutée (TVA)

[Brèves] Soumission à la TVA des travaux réalisés dans les locaux des ambassades et des consulats

Réf. : CAA Versailles, 29 juin 2017, n° 16VE00158 (N° Lexbase : A6529WMR)

Lecture: 2 min

N9676BWB

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Soumission à la TVA des travaux réalisés dans les locaux des ambassades et des consulats. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/41940694-breves-soumission-a-la-tva-des-travaux-realises-dans-les-locaux-des-ambassades-et-des-consulats
Copier

par Jules Bellaiche

le 22 Août 2017

Les travaux réalisés dans les locaux des ambassades et des consulats entrent dans le champ d'application territorial de la TVA. Telle est la solution retenue par la cour administrative d'appel de Versailles dans un arrêt rendu le 29 juin 2017 (CAA Versailles, 29 juin 2017, n° 16VE00158 N° Lexbase : A6529WMR).
En l'espèce, le requérant, entrepreneur individuel dans le secteur du bâtiment, a fait l'objet d'une vérification de comptabilité concernant la TVA. Dans ce cadre, l'administration a notamment remis en cause l'absence de soumission à ladite taxe de différentes prestations de travaux effectuées dans la résidence de l'ambassadeur du royaume du Maroc et dans les locaux des consulats de cet Etat.
Les magistrats versaillais ont alors donné raison à l'administration. En effet, si les missions diplomatiques des Etats étrangers bénéficient, en raison de la nature des fonctions dont elles ont la charge, de certaines immunités, au nombre desquelles figure, notamment l'inviolabilité des locaux des missions diplomatiques et consulaires, ces immunités ne sauraient avoir ni pour objet, ni pour effet, de faire regarder les locaux des ambassades et des consulats, même appartenant à des Etats étrangers, comme ne faisant plus partie intégrante du territoire français. Ainsi, les travaux réalisés par le requérant entraient dans le champ d'application territorial de la TVA.
La cour ajoute que l'intéressé, qui a réalisé des prestations de travaux sur des immeubles situés donc sur le territoire français, ne saurait, en tout état de cause, invoquer les dispositions du 1 de l'article 151 de la Directive 2006/112/CE (N° Lexbase : L7664HTZ) pour soutenir qu'en tant que fournisseur de ses prestations, il était en droit de les facturer en franchise de TVA.
Enfin, pour les juges du fond, la TVA à laquelle sont soumises les opérations de travaux réalisés sur des locaux diplomatiques et consulaires ne constitue pas un impôt portant sur de tels locaux mais une taxe sur le chiffre d'affaires qui est incorporée dans le prix des prestations effectuées. Dès lors, cette taxe n'entre pas dans le champ des exemptions fiscales prévues par la Convention de Vienne du 18 avril 1961 (N° Lexbase : L6801BHD) et celle du 24 avril 1963 (N° Lexbase : L6802BHE) (cf. le BoFip - Impôts annoté N° Lexbase : X6292ALM).

newsid:459676

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.