Le Quotidien du 8 décembre 2005 : Libertés publiques

[Brèves] Les abus de la liberté d'expression prévus et réprimés par la loi du 29 juillet 1881 ne peuvent être réparés sur le fondement de la responsabilité délictuelle

Réf. : Cass. civ. 1, 29 novembre 2005, n° 04-16.508, F-P+B (N° Lexbase : A8496DLA)

Lecture: 1 min

N1762AKH

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Les abus de la liberté d'expression prévus et réprimés par la loi du 29 juillet 1881 ne peuvent être réparés sur le fondement de la responsabilité délictuelle. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3219848-breves-les-abus-de-la-liberte-dexpression-prevus-et-reprimes-par-la-loi-du-29-juillet-1881-ne-peuven
Copier

le 22 Septembre 2013

"Les abus de la liberté d'expression prévus et réprimés par la loi du 29 juillet 1881, tels que l'injure, ne peuvent être réparés sur le fondement de l'article 1382 du Code civil". Telle est la précision apportée par la première chambre civile de la Cour de cassation dans un arrêt du 29 novembre dernier (Cass. civ. 1, 29 novembre 2005, n° 04-16.508, F-P+B N° Lexbase : A8496DLA). Dans cette affaire, M. V., se prétendant victime d'une agression de la part de M. T., le 7 septembre 2000, à l'intérieur d'un lycée professionnel où il exerce les fonctions de professeur, a recherché la responsabilité de ce dernier. La cour d'appel a condamné M. T. à payer la somme de 1 000 euros à M. V. en réparation de son préjudice moral, en constatant que rien dans le dossier ne permettait d'établir l'existence de violences corporelles qui auraient été commises par M. T. sur la personne de M. V. et que M. T., lors du différend qui l'a opposé à M. V., a eu, sous l'effet de la colère, un comportement agressif à l'égard de ce dernier en le traitant de "nabot". Elle a, ainsi, estimé qu'une telle attitude, de la part d'un enseignant et dans l'enceinte d'un établissement scolaire, était de toute évidence fautive au sens de l'article 1382 du Code civil (N° Lexbase : L1488ABQ) et de nature à occasionner un préjudice au moins moral à celui qui a été la victime. La Haute juridiction censure donc l'arrêt d'appel, pour avoir violé l'article 29 de la loi du 29 juillet 1881 (N° Lexbase : L7589AIW) par refus d'application, et l'article 1382 du Code civil par fausse application. La victime ne pourra, devant la cour d'appel de renvoi, demander réparation que sur le fondement de l'article 29 de la loi du 29 juillet 1881 (sur ce sujet, lire D. Bakouche, Liberté de la presse et responsabilité civile, Lexbase Hebdo n° 99 du 18 décembre 2003 - édition affaires N° Lexbase : N9765AAW).

newsid:81762

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.