Le débat autour de la "fin de la vie" est, depuis quelque temps, au coeur des discussions (lire
N° Lexbase : N8908AA8 et
N° Lexbase : N9415AAX) ; en atteste encore cette
proposition de loi, récemment déposée à l'Assemblée nationale, instituant le droit de mourir dans la dignité. Selon son auteur, la présente proposition de loi, ne vise en aucun cas à "
banaliser un acte qui engagera toujours l'éthique et la responsabilité de ses acteurs". Elle comporte quatre premiers articles destinés à définir et circonscrire les cas dans lesquels une aide active à mourir dans la dignité, peut être apportée à une personne qui le demande. Ainsi, un individu peut demander à ce qu'il soit mis fin à sa vie par un moyen indolore, dès lors que son état de santé est incurable et que les conséquences sont intolérables. Cette demande peut être prise en considération si elle a été consignée par la personne concernée dans une déclaration écrite et signée et confirmée verbalement par elle-même ou, si elle n'est plus en état de s'exprimer, par une autre personne majeure, qu'elle aura auparavant chargée de la représenter . Les articles 5 et 6 concernent l'aspect médical du geste d'euthanasie, l'article 6 préservant le droit d'opposer la clause de conscience. Les articles 7 et 8 modifient les articles 221-1 (relatif au meurtre ) et 221-5 (relatif à l'empoisonnement) du Code pénal en conséquence.
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