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le 07 Octobre 2010
Dans ce contexte, le Bâtonnier a soulevé l'importance d'ouvrir et de renouveler la profession d'avocat, définissant celui-ci comme "le médecin du corps social". En symbole de cette volonté d'ouverture, on pouvait d'ailleurs remarquer qu'aucun membre du conseil de l'ordre ne portait la robe. Insistant particulièrement sur la valorisation du rôle de l'avocat au sein de l'entreprise, il a rappelé la création, le 1er avril 2009, de l'Institut du Droit des Affaires du Barreau de Bordeaux (IDABB), organisme totalement dédié au tissu économique local et régional, à travers lequel, les avocats bordelais proposent un ensemble de services informatifs et préventifs en phase avec les étapes clés de la vie des entreprises. Parmi ses attributions, l'institut permet le recours à l'arbitrage, propose une cellule dédiée aux entrepreneurs en difficulté, et offre un service d'information et de conseil via un système de consultations gratuites afin de donner une première orientation essentielle au créateur ou repreneur d'entreprise. Une telle démarche traduit la volonté de marquer l'accessibilité des avocats.
Au rang des nouveautés de la profession, Thierry Wickers, Président du CNB, interrogé dans un documentaire vidéo diffusé lors du discours du Bâtonnier, est revenu sur l'acte sous signature juridique (2), dit "acte d'avocat", né du rapport de la Commission "Darrois", qui devrait être légalement reconnu comme procurant une même force probante que l'acte authentique. Cette reconnaissance devrait permettre de faire valoir la qualité rédactionnelle de l'avocat par rapport à un acte sous-seing privé, et de sécuriser l'information des parties. L'acte d'avocat constitue ainsi une avancée importante pour l'avenir de la profession. S'il n'est encore qu'à l'état de projet, il est une nouveauté bien réelle depuis l'ordonnance du 30 janvier 2009 (ordonnance n° 2009-112 du 30 janvier 2009, portant diverses mesures relatives à la fiducie N° Lexbase : L6939ICY), présentée par Maître Casagrande dans le même document vidéo : la possibilité pour l'avocat d'exercer la fonction de fiduciaire (3).
Le Bâtonnier Duprat a également insisté sur le passage à la dématérialisation des procédures et la modernisation des cabinets par la mise en place systématique des nouvelles technologies et, notamment, la communication électronique entre cabinets et tribunaux.
Enfin, dans le cadre d'une coopération traditionnelle avec les pays d'Afrique, le Bâtonnier de Bordeaux a annoncé la signature d'une convention de jumelage avec le barreau du Togo, à l'initiative de Maître Eric-Elinam Tsé, en vue de développer une coopération matérielle, logistique et culturelle. Ce jumelage vient compléter la liste des barreaux étrangers jumelés avec le barreau de Bordeaux, parmi lesquels le barreau de Munich, dont le Bâtonnier a, d'ailleurs, remis à Alexandra Béchaud, première secrétaire de la conférence du stage, le prix du barreau de Munich.
(1) Lire, Anne Lebescond, Rencontre avec Maître Philippe Duprat, Bâtonnier de Bordeaux : avocat, une profession en danger... qui sait réagir, La lettre juridique Lexbase n° 316 du 4 septembre 2008 (N° Lexbase : N7328BGI).
(2) Lire, Anne Lebescond, L'acte sous signature juridique : rétablir "une saine concurrence" entre les différents professionnels du droit au profit de l'intérêt collectif, Lexbase Hebdo n° 318 du 18 septembre 2008 - édition Privée générale (N° Lexbase : N1885BHB).
(3) Lire, Anne Lebescond, Avocat fiduciaire : quelles modalités d'exercice ? - Questions à Véronique Furnal, avocate associée du cabinet Gatienne Brault et Associés, Lexbase Hebdo n° 353 du 4 juin 2009 - édition Privée générale (N° Lexbase : N6342BK4).
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