Réf. : CJUE, 12 avril 2018, aff. C-550/16 (N° Lexbase : A7010XKT)
Lecture: 1 min
N3667BX4
Citer l'article
Créer un lien vers ce contenu
par Marie Le Guerroué
le 18 Avril 2018
Un mineur non accompagné qui devient majeur au cours de la procédure d’asile conserve son droit au regroupement familial. Une telle demande de regroupement familial doit, toutefois, intervenir dans un délai raisonnable, en principe trois mois à dater du jour où le mineur concerné s’est vu reconnaître la qualité de réfugié. Ainsi statue la CJUE dans un arrêt du 12 avril 2018 (CJUE, 12 avril 2018, aff. C-550/16 N° Lexbase : A7010XKT).
Dans cette affaire, A., une mineure de nationalité érythréenne, était arrivée non accompagnée aux Pays-Bas, et avait introduit une demande d’asile en février 2014. Le secrétaire d’Etat néerlandais lui avait accordé un permis de séjour au titre de l’asile d’une durée de cinq ans, avec effet à la date d’introduction de la demande d’asile. En décembre 2014, une organisation néerlandaise qui s’occupe des réfugiés avait introduit une demande de permis de séjour temporaire pour ses parents et ses trois frères mineurs au titre du regroupement familial avec un mineur non accompagné. Les autorités néerlandaises rejettent, toutefois, la demande car à la date de son introduction A. était devenue majeure. A. et ses parents contestent cette décision estimant, selon la Directive relative au droit au regroupement familial (Directive 2003/86/CE du 22 septembre 2003 N° Lexbase : L5269DLQ), que c’est la date d’entrée dans l’Etat membre concerné qui est décisive afin de déterminer si une personne peut être qualifiée de «mineur non accompagné». Le tribunal de la Haye interroge la Cour de justice sur cette question.
La Cour répond par la solution susvisée. Elle estime, en effet, que retenir la date d’introduction de la demande de protection internationale permet de garantir un traitement identique et prévisible à tous les demandeurs se trouvant chronologiquement dans la même situation, en assurant que le succès de la demande de regroupement familial dépendra principalement de circonstances imputables au demandeur et non pas à l’administration (cf. l’Ouvrage «Droit des étrangers» N° Lexbase : E3773EYE).
© Reproduction interdite, sauf autorisation écrite préalable
newsid:463667
Utilisation des cookies sur Lexbase
Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.
Parcours utilisateur
Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.
Données analytiques
Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.