Le Quotidien du 28 juin 2006 : Santé

[Brèves] Des conséquences de l'erreur de diagnostic fautive

Réf. : CAA Versailles, 2e, 08 mars 2006, n° 04VE03190,(N° Lexbase : A0774DPD)

Lecture: 1 min

N7688AKX

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Des conséquences de l'erreur de diagnostic fautive. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3221136-brevesdesconsequencesdelerreurdediagnosticfautive
Copier

le 22 Septembre 2013

Le retard de diagnostic né de l'erreur du médecin de garde qui n'a pas mis en oeuvre les investigations permettant de s'assurer de son diagnostic initial est constitutif d'une faute de nature à engager la responsabilité du centre hospitalier (CAA Versailles, 2ème ch., 8 mars 2006, Centre hospitalier intercommunal de Poissy-Saint Germain en Laye N° Lexbase : A0774DPD). En l'espèce, Mme V., souffrant de douleurs abdominales depuis deux jours, s'était présentée le 12 janvier 1997 au service des urgences du CHI de Poissy Saint-Germain en Laye où, après qu'un examen clinique et des radiographies aient été effectuées, des calmants lui ont été prescrits. Devant la persistance de ses douleurs abdominales et l'éventualité d'une appendicite aiguë, elle est retournée le 14 janvier suivant au centre hospitalier. Après la réalisation d'examens approfondis, une intervention chirurgicale a été pratiquée le 16 janvier au cours de laquelle a été découverte une péritonite généralisée et purulente apparue au terme de l'évolution d'une appendicite aiguë gangreneuse. Mme V. a été, par la suite, prise en charge par le service de réanimation chirurgicale jusqu'au 21 avril compte tenu de multiples complications post-opératoires ayant nécessité des interventions sous anesthésie générale notamment pour traiter une éviscération, une reprise chirurgicale de la paroi abdominale, des problèmes respiratoires nécessitant une trachéotomie, une thrombose de la veine jugulaire interne gauche et de la veine sous-clavière droite et un hématome pré-rénal infecté secondairement. L'affaire a été portée devant les juridictions, et tant le tribunal que la cour administrative ont retenu la responsabilité du centre hospitalier. En effet, il ressort des éléments de l'affaire que si le diagnostic exact avait été posé initialement, la plupart des complications survenues à la suite de l'opération de Mme V. aurait été évitées.

newsid:87688