La Commission européenne a approuvé, sous conditions, le 11 février dernier, l'opération de concentration entre la société Air France et la compagnie néerlandaise KLM. Après avoir examiné la première grande concentration dans le transport aérien en Europe, la Commission a demandé la cession de 94 créneaux de décollage et d'atterrissage par jour. Cette cession de créneaux de décollage et d'atterrissage permettra à des compagnies rivales de desservir des liaisons sur lesquelles la concurrence aurait été éliminée ou sensiblement réduite, et aux voyageurs européens d'avoir le choix entre plusieurs compagnies et de continuer à bénéficier de prix compétitifs. La Commission a également obtenu des gouvernements néerlandais et français l'assurance qu'ils accorderaient des droits de trafic à d'autres compagnies souhaitant faire escale à Amsterdam ou Paris sur des liaisons vers les Etats-Unis ou autres destinations non communautaires. Ils se sont également engagés à ne pas réglementer les prix sur les liaisons long-courriers sur lesquelles d'autres compagnies proposent des services indirects en concurrence avec Air France et KLM. Selon le commissaire européen chargé de la Concurrence, cette concentration "
donnera aux passagers un plus grand choix de destinations et de services, sans qu'ils n'aient à payer un prix plus élevé sur les liaisons sur lesquelles ces compagnies ont une forte présence". La fusion des deux compagnies aériennes européennes devrait, théoriquement, donner naissance au premier groupe mondial du secteur en terme de chiffre d'affaires.
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