Lors de la rentrée du Conseil des ministres, jeudi 21 août 2003, les ministres concernés ont présenté une communication faisant le point sur les évènements météorologiques exceptionnels de l'été et sur l'action du Gouvernement. La vague de chaleur qui s'est installée sur le territoire à partir du 2 août, provoquant ainsi des records de températures maximales dépassant celles de 1976, a été à l'origine de nombreux décès supplémentaires par rapport à la même période de 2002. Afin d'éviter qu'un tel drame humain se reproduise, le Gouvernement a mis en place une mission d'expertise et d'évaluation ayant pour objectifs d'examiner les conditions dans lesquelles les systèmes d'information, de veille et d'alerte ont fonctionné, et de faire toute proposition de nature à renforcer l'efficacité de notre dispositif. Parallèlement les ministres ont décidé de l'installation d'une mission d'estimation, composée d'épidémiologistes, chargée d'évaluer exactement le nombre de décès liés à la canicule. Cette mission devra rendre son rapport sous un mois. Cet épisode de forte chaleur a permis au Gouvernement de dégager de nouvelles actions dans de nombreux domaines : accorder pour les agriculteurs le report au 15 décembre 2003 du paiement des cotisations sociales dues à compter du 1er août, intégrer la dimension climatique dans la définition de la politique de risque sanitaire, retisser le lien social avec les personnes âgées afin de remédier à leur isolement dans la vie de tous les jours et plus particulièrement au moment des vacances, intégrer dans le plan "climat 2003" un plan "véhicules propres" afin de réduire l'émission de gaz à effet de serre, mettre en place dès cet automne des plans de prévention des risques incendies de forêts, et intégrer les enseignements de cet été dans la loi d'orientation sur l'énergie qui sera présentée au Parlement d'ici la fin de l'année.
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