Jurisprudence : Cass. soc., 19-02-2002, n° 01-40.527, FS-P+B+R, Cassation.

Cass. soc., 19-02-2002, n° 01-40.527, FS-P+B+R, Cassation.

A0320AYI

Référence

Cass. soc., 19-02-2002, n° 01-40.527, FS-P+B+R, Cassation.. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/jurisprudence/1083750-cass-soc-19022002-n-0140527-fsp-b-r-cassation
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Abstract

Dans un arrêt de principe rendu le 19 février 2002, la Chambre sociale de la Cour de cassation applique pour la première fois les règles spécifiques de licenciement au salarié mandaté, mis en place par la loi Aubry I du 13 juin 1998. La Chambre sociale de la Cour de cassation a rendu le 19 février 2002 (Cass. soc. 19 février 2002, n° 01-40.527,), pour la première fois à notre connaissance, un arrêt relatif à la protection du salarié mandaté pour négocier un accord de réduction du temps de travail.

Vu l'article 3 III de la loi n° 98-461 du 13 juin 1998 d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail et les articles R. 516-30 et R. 516-31 du Code du travail ;

Attendu, selon le premier de ces textes, que, dans les entreprises ou établissements dépourvus de délégué syndical ou de délégué du personnel désigné comme délégué syndical, un accord collectif peut être conclu par un ou plusieurs salariés expressément mandatés par une ou plusieurs organisations syndicales reconnues représentatives sur le plan national ; que ces salariés mandatés bénéficient de la protection prévue par les dispositions de l'article L. 412-18 du Code du travail dès que l'employeur aura eu connaissance de l'imminence de leur désignation ; que la procédure d'autorisation est applicable au licenciement des anciens salariés mandatés pendant six mois après la signature de l'accord ou, à défaut, la fin du mandat ou la fin de la négociation ;

Attendu que Mlle Bureau, engagée le 13 février 1996 par la société Orpea, en qualité d'agent de service à la Maison de retraite " Résidence Sud Saintonge " a été mandatée le 26 octobre 1999 par l'Union locale CGT de Royan pour la négociation d'un accord sur la réduction du temps de travail ; qu'elle a été licenciée le 10 avril 2000 pour faute ;

Attendu que la cour d'appel a débouté la salariée de sa demande de réintégration ;

Qu'en statuant ainsi, alors qu'elle avait constaté que la salariée avait été mandatée depuis moins de six mois et qu'elle avait été licenciée sans autorisation de l'inspecteur du Travail, ce dont il résultait, à défaut d'annulation du mandatement par le juge du fond, que le licenciement constituait un trouble manifestement illicite auquel le juge des référés devait mettre fin, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;

Par ces motifs :

CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l'arrêt rendu le 16 janvier 2001, entre les parties, par la cour d'appel de Poitiers ; remet, en conséquence, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Bordeaux.

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