Cour de Cassation
Chambre civile 3
Audience publique du 28 Juin 1995
Cassation partielle.
N° de pourvoi 93-18.091
Président M. Beauvois .
Demandeur M. ...
Défendeur syndicat des copropriétaires du à Paris (9e)
Rapporteur M. ....
Avocat général M. Sodini.
Avocats la SCP NicolaJ et de Lanouvelle, M. ....
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS
Sur le premier moyen (sans intérêt) ;
Mais sur le second moyen
Vu les articles 11-3° et 13 du décret du 17 mars 1967 ;
Attendu que sont notifiés au plus tard en même temps que l'ordre du jour, le projet de règlement de copropriété, de l'état descriptif de division, de l'état de répartition des charges ou le projet de modification desdits actes, notamment, s'il est fait application de l'article 28 de la loi du 10 juillet 1965 ; que l'assemblée ne délibère valablement que dans la mesure où les notifications ont été faites conformément à ces dispositions ;
Attendu, selon l'arrêt attaqué (Paris, 30 avril 1993), que, propriétaire d'un lot dans l'un des deux bâtiments constituant un immeuble en copropriété, M. ... a assigné le syndicat des copropriétaires en annulation des décisions de l'assemblée générale des copropriétaires du 3 février 1987, puis de celle du 20 mars 1989 ;
Attendu que, pour rejeter la demande de M. ... concernant l'assemblée générale du 20 mars 1989, l'arrêt retient que l'envoi des documents indiqués à l'article 11-3° du décret du 17 mars 1967 n'était pas nécessaire même si l'ordre du jour portait sur l'approbation du retrait de la copropriété initiale de l'un des bâtiments la composant et sur l'approbation des nouveaux règlements de copropriété et états de répartition des charges, aucune modification des anciens actes n'étant prévue et seule étant envisagée l'adaptation des anciens actes à la situation nouvelle ;
Qu'en statuant ainsi, alors qu'il résultait de ses énonciations qu'aucun projet de résolution correspondant n'avait été notifié aux copropriétaires antérieurement à l'ordre du jour ou en même temps que celui-ci, la cour d'appel a violé les textes susvisés ;
PAR CES MOTIFS
CASSE ET ANNULE, mais seulement en ce qu'il a débouté M. ... de sa demande d'annulation des décisions de l'assemblée générale des copropriétaires du 84, rue Saint-Lazare et 2, cité de Londres du 20 mars 1989, l'arrêt rendu le 30 avril 1993, entre les parties, par la cour d'appel de Paris ; remet, en conséquence, quant à ce, la cause et les parties dans l'état où elles se trouvaient avant ledit arrêt et, pour être fait droit, les renvoie devant la cour d'appel de Versailles.