Le Quotidien du 30 août 2018 : Droit des étrangers

[Brèves] Travailler depuis plus de vingt ans pour l’armée française ne suffit pas pour être naturalisé !

Réf. : CAA Nantes, 9 juillet 2018, n° 17NT03930 (N° Lexbase : A1381XYS)

Lecture: 2 min

N5140BXN

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Travailler depuis plus de vingt ans pour l’armée française ne suffit pas pour être naturalisé !. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/46942471-breves-travailler-depuis-plus-de-vingt-ans-pour-larmee-francaise-ne-suffit-pas-pour-etre-naturalise
Copier

par Marie Le Guerroué

le 30 Juillet 2018

►Est justifiée la décision du ministre de l’Intérieur de rejeter la demande de naturalisation d’une ressortissante djiboutienne qui ne justifie pas de liens particuliers avec la France hormis son activité professionnelle, depuis vingt ans, dans les forces françaises à Djibouti. Telle est la décision rendue par la cour administrative d’appel de Nantes dans une décision du 9 juillet 2018 (CAA Nantes, 9 juillet 2018, n° 17NT03930 N° Lexbase : A1381XYS).

 

En l’espèce, une ressortissante djiboutienne employée par les forces françaises à Djibouti, relevait appel du jugement par lequel le tribunal administratif de Nantes avait rejeté sa demande tendant à l'annulation de la décision par laquelle le ministre de l'Intérieur avait rejeté sa demande de naturalisation ainsi que la décision portant rejet du recours gracieux formé contre cette décision. 

 

La cour administrative de Nantes considère qu'il ressort des pièces du dossier que le ministre de l'Intérieur a rejeté la demande d'acquisition de la nationalité française présentée par la requérante en constatant non seulement son "absence de liens particuliers avec la France en dehors de son activité professionnelle" mais également en relevant qu'elle est "ressortissante du pays dans lequel [elle] exerce ses fonctions", qu'il est constant que la ressortissante, résidait à Djibouti où elle vit avec son époux, également de nationalité djiboutienne, et leurs enfants mineurs et que ses frères et sœurs y résident également. Dans ces circonstances, alors même que la requérante satisfait à la condition de résidence exigée par l'article 21-26 du Code civil (N° Lexbase : L2410ABU), que son mari travaille également pour le compte des autorités françaises, qu'elle travaille depuis vingt ans pour les forces françaises à Djibouti et est remarquablement bien notée par ses supérieurs hiérarchiques, maîtrise la langue française, côtoie des français et voyage régulièrement en France, le ministre, eu égard à son large pouvoir d'appréciation, a pu sans entacher sa décision d'une erreur de fait ou d'une erreur manifeste d'appréciation, rejeter au motif qu'elle ne justifie pas de liens particuliers avec la France hormis son activité professionnelle.

 

Pour la cour, il ne ressort pas des pièces du dossier que le ministre aurait insuffisamment examiné la situation personnelle de la requérante.

 

Les conclusions sont donc rejetées (cf. l’Ouvrage «Droit des étrangers» N° Lexbase : E5955EY9).

newsid:465140

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.