Le Quotidien du 27 octobre 2005 : Droit rural

[Brèves] Constatation de l'irrégularité d'un échange : élément suffisant au prononcé de la résiliation du bail, même s'il a pris fin avant l'introduction de l'instance

Réf. : Cass. civ. 3, 19 octobre 2005, n° 04-14.835, FS-P+B+I (N° Lexbase : A0301DLQ)

Lecture: 1 min

N0062AKI

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Constatation de l'irrégularité d'un échange : élément suffisant au prononcé de la résiliation du bail, même s'il a pris fin avant l'introduction de l'instance. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3219578-breves-constatation-de-lirregularite-dun-echange-element-suffisant-au-prononce-de-la-resiliation-du-
Copier

le 22 Septembre 2013

Il résulte de l'article L. 411-39 du Code rural (N° Lexbase : L3135AET) que, pendant la durée du bail, le preneur peut effectuer les échanges ou locations de parcelles qui ont pour conséquence d'assurer une meilleure exploitation ; que le preneur les notifie au propriétaire par lettre recommandée avec demande d'avis de réception ; que le propriétaire qui entend s'y opposer doit saisir le tribunal paritaire dans un délai de deux mois à compter de la réception de l'avis du preneur et, qu'à défaut, il est réputé avoir accepté l'opération. C'est sur le fondement de ce texte que la Cour de cassation a, récemment, précisé que "la simple constatation de l'irrégularité d'un échange, même s'il a pris fin avant l'introduction de l'instance, suffit pour prononcer la résiliation du bail" (Cass. civ. 3, 19 octobre 2005, n° 04-14.837, FS-P+B+I N° Lexbase : A0302DLR). En l'espèce, les époux T., ont, par acte du 1er octobre 1994, donné à bail diverses parcelles et, en 1994 et 1995, ont vendu divers biens mobiliers et immobiliers aux époux C.. Ces derniers ont assigné leurs bailleurs en remboursement de diverses sommes qu'ils auraient indûment versées. Les époux T. ont demandé la résiliation des baux, mais la cour d'appel a rejeté leur demande, en estimant, à tort, que la juridiction saisie d'une demande de résiliation de bail pour faute du locataire doit apprécier la situation au jour de cette demande et qu'il y a tout lieu de penser que c'est dans les jours qui ont suivi la délivrance de la sommation que les époux C. ont mis fin à cette situation qui était susceptible de leur causer préjudice. L'arrêt d'appel est donc censuré pour violation de l'article L. 411-39 du Code rural. Cette décision est à rapprocher d'une autre décision rendue le même jour par la troisième chambre civile de la Cour de cassation (Cass. civ. 3, 19 octobre 2005, n° 04-14.835, FS-P+B+I N° Lexbase : A0301DLQ).

newsid:80062

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.