Le Quotidien du 11 mars 2004 : Santé

[Brèves] Secret médical et insanité d'esprit du testateur

Réf. : Cass. civ. 1, 02 mars 2004, n° 01-00.333, FS-P (N° Lexbase : A3920DBS)

Lecture: 1 min

N0848ABZ

Citer l'article

Créer un lien vers ce contenu

[Brèves] Secret médical et insanité d'esprit du testateur. Lire en ligne : https://www.lexbase.fr/article-juridique/3216463-breves-secret-medical-et-insanite-desprit-du-testateur
Copier

le 22 Septembre 2013

Si l'article 378 du Code pénal énonce que les médecins sont tenus au secret professionnel (N° Lexbase : L4821DGN), l'article 901 du Code civil dispose que "pour faire une donation entre vifs ou un testament, il faut être sain d'esprit" (N° Lexbase : L3550AB4). Or, dans un arrêt du 2 mars 2004, la Cour de cassation affirme que l'article 901 précité vaut autorisation au sens de l'ancien article 378 du Code pénal alors applicable. Elle en déduit que, dans le cadre d'une expertise destinée à établir la santé mentale d'un testateur, le médecin est déchargé de son obligation au secret et "la finalité de ce secret étant la protection du non-professionnel qui les a confiés, leur révélation peut être faite aux experts et aux personnes ayant un intérêt légitime à faire valoir cette protection". En l'espèce la cour d'appel avait déclaré nul pour insanité d'esprit du testateur, le testament instituant M. L. légataire universel. Mais M. L. reprochait à la cour de s'être fondée sur une expertise médicale qui, d'une part, ne lui ayant pas été transmise au fur et à mesure de son avancement, violait le principe du contradictoire, et, d'autre part, s'appuyait sur des documents portés à la connaissance des juges, en violation du secret médical. La Cour de cassation approuve l'arrêt d'appel considérant que les experts ne devaient pas communiquer directement aux parties les documents médicaux reçus en cours d'expertise et qu'il aurait appartenu à M. L. de désigner un médecin qui en aurait pris connaissance, ce dont il s'était abstenu. Ensuite, énonçant les considérations précitées, elle confirme la régularité de la remise des documents par le médecin, ce témoignage constituant l'un des moyens de rapporter la preuve de l'insanité d'esprit du de cujus, protégeant ainsi les droits des héritiers et légataires (Cass. civ. 1, 2 mars 2004, n° 01-00.333, M. Jacques de La Grandier c/ Association pour la recherche sur le cancer (ARC), FS-P N° Lexbase : A3920DBS).

newsid:10848

Utilisation des cookies sur Lexbase

Notre site utilise des cookies à des fins statistiques, communicatives et commerciales. Vous pouvez paramétrer chaque cookie de façon individuelle, accepter l'ensemble des cookies ou n'accepter que les cookies fonctionnels.

En savoir plus

Parcours utilisateur

Lexbase, via la solution Salesforce, utilisée uniquement pour des besoins internes, peut être amené à suivre une partie du parcours utilisateur afin d’améliorer l’expérience utilisateur et l’éventuelle relation commerciale. Il s’agit d’information uniquement dédiée à l’usage de Lexbase et elles ne sont communiquées à aucun tiers, autre que Salesforce qui s’est engagée à ne pas utiliser lesdites données.

Réseaux sociaux

Nous intégrons à Lexbase.fr du contenu créé par Lexbase et diffusé via la plateforme de streaming Youtube. Ces intégrations impliquent des cookies de navigation lorsque l’utilisateur souhaite accéder à la vidéo. En les acceptant, les vidéos éditoriales de Lexbase vous seront accessibles.

Données analytiques

Nous attachons la plus grande importance au confort d'utilisation de notre site. Des informations essentielles fournies par Google Tag Manager comme le temps de lecture d'une revue, la facilité d'accès aux textes de loi ou encore la robustesse de nos readers nous permettent d'améliorer quotidiennement votre expérience utilisateur. Ces données sont exclusivement à usage interne.