Alors que le projet de loi d'Emmanuel Macron, visant, entre autres, à réformer les professions juridiques doit être présenté en conseil des ministres le 10 décembre 2014, les avocats, les notaires, les huissiers, les administrateurs et mandataires judiciaires, les commissaires-priseurs judiciaires et les greffiers des tribunaux de commerce ont décidé de faire de cette journée une journée "Justice morte". A cet égard, concernant les avocats, le CNB a appelé l'ensemble des barreaux, les 60 000 avocats de France et les salariés des cabinets à se mobiliser ce jour là en cessant toute activité professionnelle (cabinets fermés) et en participant à la plus grande manifestation de toutes les professions juridiques réglementées. Et, une fois encore, le barreau de Paris se démarque de la position exprimée par le Conseil national des barreaux. En effet, le 2 décembre 2014, le conseil de l'Ordre parisien a décidé, à l'unanimité moins quatre voix, qu'il n'appellerait pas le barreau de Paris à manifester contre le projet de loi "Macron". L'Ordre parisien "
juge plus utile et plus efficace de poursuivre son dialogue et ses discussions avec les pouvoirs publics, qu'il s'agisse de la Chancellerie ou de Bercy". Concernant l'"avocat salarié en entreprise", le conseil de l'Ordre a rappelé sa position en faveur de ce nouveau statut à condition que cet avocat ne plaide ni pour l'entreprise ni pour ses dirigeants ni pour quiconque et qu'après une période d'ajustement la porte d'entrée unique devienne le CAPA. Et, pour ce qui concerne les autres aspects du projet de loi, le barreau, "
refusant la politique de la chaise vide, privilégiera la concertation afin de défendre les intérêts de notre profession et de l'accompagner dans ses évolutions".
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